Araignée du matin
Araignée du matin chagrin
Quitte la Toile
Viens me rejoindre en Alwaysgreen.
Dans les prairies souples et pentues
Les chats nichés sous la callune
Ecoutent pousser les pierres
Dorées de miel
Les vaches à la toison rousse
Au regard maquillé
Soufflent sur ta nuque le vent chaud des collines
Le soir venu
Les maisons rassemblent leur dos moussu
En cercle autour des hommes
Au delà des toits
Les fumées s’enlacent et se murmurent les nouvelles.
Mais toi qui ne connais pas encore la langue
Ne t’avise pas de t’attarder
Aux brumes de Novembre
Quand les maisons se resserrent
Quand les fumées s’assombrissent
Quand les chats feulent de douleur
de ne plus pouvoir écouter pousser les pierres.
© Camille Pioz
G. – 28 Août 2012