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Papier carbone
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blog poesie
5 avril 2015

Nous faisons corps ...

 

Nous faisons corps
C’est la condition de ta survie mémorielle
Où je suis je te porte
Filigrane
Consolateur de mon incompressible chagrin
Qui vaques à l’ombre de tes frères
Ils grandissent
Toi aussi
Si leur voix s’est faite grave leur chevelure plus sombre
Je façonne tes métamorphoses  
Au fil de ces transformations
Par mon imaginaire
Je raye la fin de ton histoire
Et te poursuis en moi
Et nous berce.

 

© Camille Pioz                                                             130602

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5 avril 2015

Il y a quelques heures ...

 

Je ne peux le côtoyer
Son dos saisit mon horizon et l’enferme
Et dans les plis de mon vêtement
S’impose le deuil de moi-même.

Il s’avance    
Elle avance trois pas derrière
Lui
S’arrête au bord du trottoir
Elle arrête
Trois pas derrière lui
Exactement
Il traverse
Elle traverse
Trois pas derrière lui  exactement
Il tourne sur sa gauche
Elle tourne à gauche
Trois pas derrière  etc.
Ainsi font la pantomime
Comme sortis d’une vieille machine de H.G. Wells
C‘était  il y a quelques heures à peine
Au croisement des deux boulevards
Lui
Plénipotentiaire domestique
Elle
Le corps dérobé
Ombre de l’ombre de l’homme.

 

© Camille Pioz                                                                          130621

27 juin 2013

Chante encore ...

 

Chante encore
Et je t’écouterai
Les yeux grands fermés
Sur mon océan
Chante ton envol en prairial
Sur l’autre rive
Les enfants renoncent
Sans qu’on n’y trouve rien d’étrange
Et les femmes n’ont pas d’importance
Chante juste
Au-dessus de ma planche de salut
Que je garde férocement
Chante je t’écoute
Et j’oublie
Ma part de responsabilité.

 

© Camille Pioz                                                             130601

23 mai 2013

Visiteurs ...

 

Visiteurs par hasard
Parmi les hôtes d’une capsule éphémère
Nous pédalons frénétiques pour ces destinations
Pérennité
Postérité
Voire Immortalité
Impensées par notre obsolescence programmée
Oublieux du  moment.

 

© Camille Pioz                                                                            130501

16 mai 2013

Clin d'oeil

Il n’y a pas de samedi sans soleil
Comme disait ma grand-mère
Prête à rire pour des riens
Quand bien même deux guerres
Et m’a ainsi offert
Trois mille soixante dix-huit
Virgule quarante six mille neuf cent quatre vingt seize jours
De beau temps
Sans compter les suivants.

 

© Camille Pioz                                                                    130411

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