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Papier carbone
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Papier carbone
5 avril 2015

Si c'était ...

 

Si c’était ça
Si c’était
Comme l’encre sans firmament
Sans rivage sans ressac
Sans rien qui pique poussière ou vent
Rien que la conscience d’avoir été
La conscience d’être
Sans faim sans froid sans pulsations
Sans douleur sans espoir
Pas un bruit
Que la conscience
La conscience d’être conscient
De l’immobilité
L’immobilité de
L’encre sans firmament
Si c’était ça
La mort
Locked In Syndrome parfait
Incessant
Alors
Les couleurs les sons les formes les frémissements 
Les voix les senteurs les rires les éclats les cris
Les mots
Les inventés
A se passer se passer se passer se passer
                                                                            se passer

 

© Camille Pioz                                                                     130505

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5 avril 2015

Vos doigts ...

 

Vos doigts
J’ai arraché
Vos yeux
J’ai déchiré
On ne peut pas tout garder
Il faut bien se faire de la place

Je redoute le passé qui m’incombe
Il m’apparaît griffé d’irréparables

Avec l’avenir au moins
On peut se promettre
Irréprochable.

 

© Camille Pioz                                                            130414

5 avril 2015

Apprendre

 

Apprendre
Me
Moi
Reconstituer
Qui sont
Je
Sous les oripeaux
Tant combien
De temps
Pour trouver
Je
Me
Avec vivre
Restent
Et le manteau de fausses peaux rejeté
Laver sa chair intérieure de toute assignation.

 

 

© Camille Pioz                                                 130512

5 avril 2015

Nous tapisserons ...

 

Nous tapisserons nos ventres
De toutes ces choses qui disent l’âge frêle
Le fragile tendu vers nous accroché à notre regard
Souplesses en coton
Rondeurs pataudes enveloppées de pastel
Chauds palpitants
Trames des liens et des bouleversements au balancier du quotidien
Qui nous ont faites mères
Nous tapisserons nos ventres
Vasques asséchées
Avec la passion muette que l’on doit aux plaies vives
Devant l’ insaisissable.

 

 © Camille Pioz                                                                           130521

5 avril 2015

Par le ciel ...

 

Par le ciel d’eau pâle
Le parc se referme et s’apaise
Les chats étirent leurs ombres
Des balancelles jusqu’à la pierre polie
De l’aplat des gazons aux écorces
Et fuse le salut du dernier oiseau.

 

© Camille Pioz                           140118      

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1 juin 2014

La ligne au fond

La ligne au fond qu’ils appellent horizon
Est d’un bleu cru et violent
Au-dessus s’étale un autre bleu
En moins sombre
Pour faire espace
Devant, des pierres
Qui s’empilent mine de rien
Avec des airs aériens
Des airs sereins
Elles plombent les pierres
Elles font barrière
Au bleu violent
Les ajoncs devant ça fait joli
Ça anime
Ça peut vibrer sous le vent
Ça fait paysage
Mais il n’y a pas de paysage
C’est un à plat
Un à plat de faux semblants
Deux dimensions qui en miment trois
Pour faire croire
C’est pour ça que le bleu est là
Faire croire qu’au delà de la ligne
Il y a
Mais il n’y a rien au delà de la ligne
De la ligne bleu violent
Au delà c’est le vide
Le vide définitivement.

 
 © Camille Pioz              120725
    

23 mai 2014

De ciels en ciels

 

Tu ferres tu plombes
tu mastiques du toc
elle se rouge s’orange se violine      
tu marronnes des carbones
tu verts d’âtres
elle beige et bis
tu terres de Sienne
te grises de particules
t’ardoises de grèges te désagrèges
elle zèbre d’azure
elle turquoise
pastelle une bluette
tu moires
tu noires de cafard
tu ciels d’orage
elle s’écrue  s’ivoire
s’invisible
s’inconsistance
transparence.

© Camille Pioz                             140523                         

17 mars 2013

Les bâtisses

 

 

Les bâtisses sont des corps émouvants
Regarde celle-ci
Flanquée de ses sœurs siamoises
Qui confisque l’horizon
La face pelée par plaques
Barbouillée d’affutiaux mal fagotés
Les pieds barrés d’embarcadères en simili
Elle s’évade
Toutes ouïes tendues vers un nostalgique là-bas
Ou celle-là
Corps obturé
Interdit  de vie
Interdit d’avenir
L’histoire et le regard bâillonnés
Qui suffoque
Derrière ses rideaux de parpaings
Cette autre encore
Cri décapité  à l’impasse d’un sentier
Livrée sans recours aux médisances du temps
La griffe des ramures le ciel et ses outrages
Les bâtisses sont des corps vibrants
Et toi tu rêves l’humble logis
Comme  serment de partage.  

                 

© Camille Pioz

31 janvier 2013

Si je n'étais ...

 

Si je n’étais duvet sur l’écorce de l’océan
Si je n’étais écaille de satin pour les bris de granit
Si je n’étais gouttelette du fruit trop tôt éparpillé
Si je n’étais coupure qui palpite
Si je n’étais souffle
Voix qui se diffracte
Regard qui étreint
Il n’y aurait que cendre d’émois
A jamais
Enclose en moi.

 

 

© Camille Pioz
      

13 février 2012

Unicité

Un
Un verre
Un bol
Un creux dans un lit
Un bracelet d’eau qui glace la cheville
Au cœur le vrille
Un tunnel à perte d’yeux
Un  silence creux
Un antre
S’y panser
Le nombril sur le nez
Un seul
Un seul nez

Une
Une assiette
Une tasse
Une place dans un lit
Une place  à la foire
Une suite de lignes brinquebalantes
Une zizique à toute berzingue
S’y oublier
La tête le cul par dessus
Une seule
Une seule tête

Une pente au  bord d’un toit
Un corps en oblique
Plusieurs tout en bas
Ouvrir les bras deux
Faire l’alizé
Un
Un alizé.

 

© Camille Pioz
    M. -  14 mars 2012

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