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Papier carbone
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Papier carbone
13 février 2012

Une rencontre

Chat dort sur son coussin
Le petit  s’avance à pas secrets.
Il penche sur Chat sa blondeur novice
Et le détaille
Deux yeux captivés.
D’ un index  hésitant  il questionne Chat
Une main ponctuée de fossettes appelle  Chat
Cinq doigts impatients débordants d’un tendre espoir  se tendent vers Chat.
Mais Chat mauvais coucheur lance une patte inamicale.
Le petit rétracte sa main meurtrie
Tous les doigts apeurés derrière son dos
Il cherche du regard
Deux yeux  embués.

 

© Camille Pioz
     M. – 17 juin 2012

 

                                                          

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13 février 2012

Unicité

Un
Un verre
Un bol
Un creux dans un lit
Un bracelet d’eau qui glace la cheville
Au cœur le vrille
Un tunnel à perte d’yeux
Un  silence creux
Un antre
S’y panser
Le nombril sur le nez
Un seul
Un seul nez

Une
Une assiette
Une tasse
Une place dans un lit
Une place  à la foire
Une suite de lignes brinquebalantes
Une zizique à toute berzingue
S’y oublier
La tête le cul par dessus
Une seule
Une seule tête

Une pente au  bord d’un toit
Un corps en oblique
Plusieurs tout en bas
Ouvrir les bras deux
Faire l’alizé
Un
Un alizé.

 

© Camille Pioz
    M. -  14 mars 2012

13 février 2012

La neige dans le jardin

La neige dans le jardin
A pris l’empreinte des passereaux des mésanges
Du gros chat roux au poitrail blanc 
Sans trouver tes pas amples et profonds

Dans la grande armoire désertée
Les cintres en ordre dispersé ferraillent
Nus et désoeuvrés 

Dans les miroirs un seul visage

La maison résonne de monologues inaudibles
La chienne penche la tête dresse l’oreille
« Que dit-elle ? »
Sur le toit la tourterelle suspend sa plainte
« Que dit-elle ? »

Je dis les songes faits de souvenirs et d’avenirs
La source au matin
Les corps sous l’ombre des grands arbres
Les bras qui rapprochent
Les bras qui enlacent
Les mains qui frôlent qui caressent et se perdent
Les souffles confondus.

                                                                                            

 © Camille Pioz
      M. - 13 Février 2012

12 février 2012

Le Colosse

Ces pivoines à grosse tête ne te font pas sourire, ma jolie
Le parfum de miel du seringat ne t’enivre donc pas.
Je regarde ces flancs monstrueux qui nous masquent le ciel.
Vois, ma douce, ce petit lézard se faufiler entre les interstices
Les rayons du soleil couchant font palpiter son ventre blanc.
Je regarde les écailles pétrifiées du dragon immobile.
La nuit est venue, ma belle,
Ecoute le chant épuré de l’oiseau solitaire
Il appelle sa compagne.
J’entends monter les plaintes des corps sacrifiés
Dragon des Dix Mille Li
Le dragon mangeurs d’hommes
Déroule au dessus de nos têtes ses anneaux ondoyants
Ses excroissances crénelées
Ses tourelles aux toits recourbés
D’orgueilleuses légendes
Admiratives de sa démesure
Le  disent visible depuis la lune
Parangon de la terreur
Rempart de l’homme contre lui même.

 

©  Camille Pioz
    M. – 6 juin 2012

12 février 2012

Clair de lune

Apesanteur
Cimes mêlées
L’air est un fluide je nage
Sentiers de plénitude
Voyageurs du large
Silhouettes à l’encontre du familier
Se perdent
Réapparaissent
Toits indistincts
Clairs et blancs
Et tous ces rires d’enfants 
S’égaillant  au bercail
Leur amour d’eau-vive par les chemins de traverse
Cimes mêlées
Jeux à l’orée des mirages
Apesanteur.  

 

© Camille Pioz
    M. – 7 novembre 2012

 

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11 février 2012

Passés le chêne et l'érable

Juste après le premier tournant du chemin
Passés le chêne et l’érable
Elle était là
Elle m’attendait
Prête à me dévorer
Sa force sauvage défiant toute résistance
Ainsi c’en était donc fini
Qu’avais-je fait moi de tout ce temps
Qu’avais-je fait de la vie qui m’avait été donnée
Qu’avais-je fait pour les vies que j’avais portées
Pour le monde qui me portait
Elle s’avança
Et mes amours mes tendres
Je vais les abandonner
Lui criai-je
Elle me regardait narquoise
Comment partir sans trahir
Elle continua vers le couchant
Je reviendrai
Disait son pas tranquille.

Depuis cette rencontre
Passés le chêne et l’érable
Je ne l’oublie plus.

 

© Camille Pioz
     M. – 17 septembre 2012

8 février 2012

Jouvencelle

Comment est-ce possible
J’en suis tout esperluette
Ça mon ?…
Est-ce contribuable
Non vous assaisonnez
Quel âge ai-je
Devinez
Ça mon ?…
Incrédible
Tâtez mes lèvres
Ardues comme le Rubicon
Des heures sous le bigoudi
Du professeur Tal Dei Tali
Me replâtrer les artères
Les seins les hanches  les paupiettes
Sous la lorgnette
Traquer le cancre
Les poux dans la tondue
Les escarbilles
Ça mon ?…
Vous assaisonnez
Quel âge
Devinez
Allez
Quel âge ai-je
Ça mon fils ?
Non !
Ça non !
Un vieillard
C’est un vieillard
Donnez moi autre chose
Un bébé
Un bébé phoque
Un œuf de cane
Mais pas ça
Jamais
Au plus que parfait.

 

© Camille Pioz
     M. - 14 septembre 2012

7 février 2012

Bébé est assise

Bébé est assise
Ses cheveux à ses joues
Ses cheveux moites
Bébé frissonne
Son pyjama mouillé
Ses draps mouillés
Ses draps chiffonnés
Bébé tâtonne
Son regard se dilate
Close la chambre
Noire la chambre
Noire  sur sa peau veloutée
Noire sur ses mains potelées
Noir
Le noir la happe
Bébé ne sait plus
Sa bouche est un large cri.

 

© Camille Pioz 
    G. - 7 février 2012

6 février 2012

Roses de rêverie

Je suis montée tout en haut de l'échelle
Pour redonner à mon rosier la douceur des tons pastels
J'ai pris mon  pinceau le plus souple celui en poils de loutre
J'ai appliqué sur les boutons sur les pétales sur le feuillage
Un baume léger
Un baume sucré
Un baume à la transparence pétillante
Je me suis approchée tout près de mon rosier
J'ai plongé mon visage au milieu du feuillage
Au milieu du feuillage j'ai trouvé un merle
Un merle au bec doré
Un merle pour me bécoter
Il m'a donné des baisers si doux si égers
Des baisers par kyrielle
Des baisers aux tons pastels
Que je suis restée tout en haut de l'échelle.

© Camille Pioz
     M. - 14 février 2011 

5 février 2012

anecdotiques à quoi cela rime-t-il enfantines

anecdotiques à quoi cela rime-t-il enfantines pages poétiques humeur vagabonde les cailloux poétiques pages blanches à quoi cela rime-t-il les cailloux enfantins humeur poétique pages vagabondes les cailloux anecdotiques vagabonds blancs à quoi cela tient-il humeur enfantine 

 

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